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Undead ! Undead ! Undead !

by Various

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about

13 tracks from 13 bands from France,
Finland, Italy, Poland, Russia, Spain, UK
Compiled by Les Modules Étranges
Picture / Artwork by Jean Delpech
Model Janis No

Tracks 3, 8, 9, 10, 11 & 12 (re)mastered by Al
at rav3nstudios@gmail.com

credits

released October 20, 2020

austears.bandcamp.com
flaresonfilm.bandcamp.com/album/naive-songs
lesmodulesetranges.bandcamp.com
sindicatovertical.bandcamp.com/album/sindicato-vertical
renminribao.bandcamp.com/releases
dsgrec.bandcamp.com/album/vorsicht-vorsicht-dsg-dig0015
opiumdreamestate.bandcamp.com
lady-into-fox.bandcamp.com
followmenot.bandcamp.com
thewickermanband.bandcamp.com
feroxide.bandcamp.com
soundcloud.com/ushersan
cioranrecords.bandcamp.com/album/enclave-ii-ii

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"Sous obédience du "Bela Lugosi's dead" de vous-savez-qui et peut-être de l'urgence du "Neat Neat Neat" de The Damned, le netlabel les Corbeaux De La Peste génère une compilation de treize titres et seize entités.

De droit, les projets autour des Modules Etranges sont présents : un titre signé LME, "Razzle Dazzle Rose" qui les voit renouer avec le son Cocteau Twins des années Victorialand, sans doute trop ramassé sur les mentors ; un deuxième dans la veine pagan sous le nom The Wicker Man FR, bon titre qui télescope ambiance et percussions rituelles psychédéliques. Enfin, liés avec Usher San et Ymaltzin, Osiris Module et Baba Yaga proposent en français "Dans la Forêt" : cette comptine maléfique pagan-folk marque fortement.

La musique programmée est un éventail des forces vives, agrégeant ainsi de nombreux styles et permettant un regard curieux aux profanes. Les fans, eux, auront le plaisir de voir se télescoper des ambiances savamment agencées, la compilation se vivant comme un disque plutôt complet (treize titres quand d'autres netlabels œuvrent dans les mezze à n'en plus finir de quarante titres ou plus). Un tri est donc fait, pour simplifier la (re)découverte.

Aus Tears plonge avec un titre court dans une darkwave datée du milieu des années 1980, quand l'EBM insufflait ses rythmes sur la cold. La voix est en retrait, très post-punk encore dans son agressivité retenue. Le son un poil étouffé fait partie du décorum, même si l'auditeur moderne peut regretter cette esthétique de la brume. Flares On Film donne dans la pop-wave de crooner cold, le traitement de la voix étant là impeccable. On tient un petit tube mignon et mélancolique, aux détails parcimonieusement placés. Un titre radio-friendly, qui malheureusement, ne passera pas en radio généraliste... Sindicato Vertical signe un rock gothique énervé, un peu comme une rencontre Bauhaus-Oberkampf où la basse new wave domine ; c'est sympa, identifiable à la première écoute, mais on aimerait qu'une vraie batterie donne plus de tension à ce morceau déclamatoire. Renmin Ribao œuvre au noir : sons étouffés, plainte vociférée pour une sorte de batcave méchamment salie. C'est très brouillon pour le coup... Avec Vorsischt Vorsicht, on remonte encore le temps, celui des compilations Generate, L'Appel De La Muse, Out Of Nowhere, Unreleased : inconnus au bataillon, un titre qui lorgne vers les Turcs de She Past Away, une ambiance. FEROXiDE innove aussi avec une synthwave suave, aux sons plaisants, mais avec une composition qui tourne un peu en boucle, peinant à trouver son émotion.

C'est avec Opium Dream Estate que la compilation trouve son rythme : là on a une personnalité (lien avec The Birthday Party tout de même) qui donne un rock nimbé de celte ou de folk, bien puissant. On sent un collectif, il y a des variations americana au sein de la même composition et on voyage. C'est cette capacité à émouvoir qui manque à certains des morceaux présentés. Lady Into Fox se démarque aussi des attendus des genres cités plus haut. Là encore, la présence forte d'un chant est épaulée par une musique aventureuse qui se tient aux côtés des déjà vieux tenants d'un rock sombre et élégant (Interpol, Editors, She Wants Revenge) et la production est de haute tenue avec l'apparition de cuivres élégants aux deux-tiers de ce long titre. Follow Me Not offre un titre bien plus noir que ceux de ses dernières sorties, comme une scorie blafarde jetée hors de la discographie évolutive du projet. On aime ce climat macabre chez lui, aux guitares élégantes et viciées. Camecrude avec "La Jambe crue" finit en toute beauté maléfique cette compilation, haussant le niveau. Le titre hypnotique et prenant lacère avec bonheur les intentions de la première partie : la lutte est présente et la musique est là aussi pour interpeller."

Sylvaïn Nicolino, Obsküre

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(English translaton below)

« Undead ! Undead ! Undead ! » Le cri de guerre de mes amis rockers fans de punk et autres contre-cultures quand ils me voyaient arborer tous les signes distinctifs du Corbeau : longue traîne noire, visage blafard, et artefacts visuels savamment étudiés. La mode était hélas passée depuis dix ans, mais si quelque chose subsiste de cette époque – mis à part quelques gueules de bois, au sens propre comme au figuré - c'est bien évidement l'influence indéniable de Joy Division et The Cure sur la musique actuelle.

« Undead ! Undead ! Undead ! » revendiquait le groupe Bauhaus. L'héritage auprès des jeunes groupes est sans doute aujourd'hui plus de nature musicale que dans l'habillement.
Ceci doit être dit, définitivement: on ne peut pas regretter absolument TOUT des années 80, vous savez, les années « moi, moi, moi ». L'effort de résistance à la pensée « mainstream » est maintenant collectif, et l'étau de la normalité s'est resserré sur les esprits en quête d'un Ailleurs.

« Undead ! Undead ! Undead ! » Faire de la musique aujourd'hui est, déjà, en soi, un acte de résistance. Se revendiquer comme « Non-mort ». Surtout quand chaque ville de taille moyenne a forcément son magasin de mode « rock » ou « gothique ». Il faut plus que ça pour se former une identité, et pour certains, triturant des boutons et programmant des boites à rythmes à 40 ans passés, il est hélas trop tard pour parler d'une simple « phase ». Adieu, plumeaux de cheveux hérissés. Adieu, t-shirts en taille S... mais l'esprit est encore là.

« Undead ! Undead ! Undead ! » clame aujourd'hui cette compilation. Notre civilisation n'est plus divisée de manière bipolaire, nous ne craignons plus une attaque de missiles soviétiques. L'atmosphère de Guerre Froide qui planait pendant les « 80s » est sans équivalent, et incompréhensible pour quelqu'un ne l'ayant pas vécu. Ou peut être par procuration, ou acculturation. On peut recoller les morceaux du puzzle en se disant que les jeunes ayant vécu les années Reagan/Thatcher/Mitterrand « voulaient juste s'amuser », et oublier la déprime ambiante sur la base d'une forme de volontarisme parfois un peu forcé. Qui se souvient du Positive Punk ?

« Undead ! Undead ! Undead ! » Siouxsie Sioux dans ses jeunes années ne déclarait-elle pas « ne pas avoir envie de faire des chansons sur le chômage » tout en réprimant sans doute un bâillement de chat malicieux? Aujourd'hui, la contestation prend une forme différente, certains clament haut et fort que « la tristesse est une forme de rébellion ». Tant de générations se sont succédé, autant de musiciens autoproclamés, pour le meilleur et pour le « DIY », tous plus soucieux du résultat dans la performance artistique et initiatique que la performance commerciale ou même technique.

« Undead ! Undead ! Undead ! » est une bravade, une réaction créative et positive aux propos regrettables du membre d'un groupe pourtant important à son époque dans une interview récente.
La scène serait moribonde, une pandémie aussi sérieuse soit-elle, aurait eu raison de toute une population qui aime danser avec des larmes dans les yeux, ou bouder constamment, mais de manière classe et distinguée.
Non, nous voulons lui prouver qu'il a tort, avec respect et dans le plus grand des calmes. Mais combien ont voulu enterrer cet univers, ou le renvoyer soit dans un âge d'or qui n'a jamais existé, soit dans l'adolescence ? Ceux qui luttent sont ceux qui vivent, et il nous semble que ceux qui devraient parler de la scène, c'est ceux qui la font exister.

« Undead ! Undead ! Undead ! ». La scène n'est pas morte. Elle est « non-morte », et elle l'a toujours été. Mais laissons la musique parler d'elle-même. C'est le temps qui aura le dernier mot.


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"Undead! Undead! Undead!" was the war cry of my punk rocker friends (and those from other subcultures) when they saw me sporting all the distinguishing marks of the “Corbak” (French slur meaning “crow”): the long black train, the pale skin, and fashion artifacts all cleverly studied. That kind of fashion trend was unfortunately outdated for ten odd years at the time already, but if something remains now of this era - apart from a few hangovers, literally and figuratively – it's the obviously undeniable influence of Joy Division and The Cure on current music.

"Undead! Undead! Undead!" Claimed Bauhaus (the band, not the school). The legacy among young groups is probably more musical in nature today than in clothing.
This must be said, definitely: we cannot regret absolutely EVERYTHING from the 80s, you know, the “me, me, me” years. The effort to resist mainstream thinking is now collective, and the noose of normality has tightened on the minds in search of something “anywhere out of the world”.

"Undead! Undead! Undead!" Making music today is, in itself, an act of resistance. Claim yourself as "Undead". Especially when every medium-sized city has necessarily its “rock” or “gothic” fashion store. It takes more than that to build an identity, and for those, tweaking buttons and programming rhythm machines being in their forties, it is unfortunately too late to speak of a simple "phase". Farewell, spiky hair duster. Farewell, T-shirts in size S ... but the spirit is still there.

"Undead! Undead! Undead!" Proclaims this compilation today. Our civilization is no longer split bipolar, we no longer fear an attack by Soviet missiles. The Cold War atmosphere that hovered during the "80s" is unparalleled, and incomprehensible to someone who has not experienced it. Or maybe by proxy, or acculturation. We can put the pieces together again by saying that the young people who lived through the Reagan / Thatcher / Mitterrand years "just wanted to have fun", and wanted to know nothing about the depressing mood at the time on the basis of a form of voluntarism sometimes a little forced. Who remembers what “Positive Punk” was?

"Undead! Undead! Undead!" Didn't Siouxsie Sioux in her young years declare "not wanting to make songs about unemployment" while probably suppressing the yawn of a malicious cat? Today , the challenge takes a different form, some loudly proclaim that “sadness is rebellion.” So many generations have succeeded each other, as many self-proclaimed musicians, for the better or for “DIY”, all more concerned with the result in artistic and initiatory performance than commercial or even technical performance.

"Undead! Undead! Undead!" Is a bravado, a creative and positive reaction to the regrettable words of the member of a group however important in his time in a recent interview.
The scene is said by him to be moribund, a pandemic as serious as it is would have doomed the habits of an entire population which likes to dance with tears in their eyes, or to sulk constantly, but in a classy and distinguished manner.
No, we want to prove him wrong, with all respect due and in a peaceful way.
But how many commentators have said the same thing already, or have failed to resist the temptation to send it back either to a golden age that never existed, or to their own adolescence? Those who struggle are those who live, and it seems to us that those who must be the spokespeople for that musical movement are those who make it alive.

"Undead! Undead! Undead!" The scene is not dead. It is "un-dead", and it always has been. But let the music speak for itself. It's time itself that will have the last word.

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